CHU de Caen

À Caen, « on ne pouvait pas se contenter d’améliorer l’existant. Le choix était simple : fermer ou reconstruire. J’ai fait le choix de reconstruire », avait déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine en décembre 2016. La silhouette forte de l’hôpital réalisé par l’architecte Henri Bernard dans les années 1970 ne se dressera bientôt plus sur le plateau Côte de Nacre ni dans le ciel de Caen.
Loin des modèles établis, le futur hôpital de Caen se caractérise par son ouverture, sa lumière et sa gestion des flux. Son organisation est construite autour d’une vaste place publique qui concentre la vie d’une animation urbaine plurielle. Un point de convergence qui distribue l’ensemble des pôles d’activité des cinq édifices consacrés à la recherche, au diagnostic, aux soins, à l’hébergement et à l’administratif.
Un modèle hospitalier nouveau et pluriel qui s’adaptera au fil des ans pour satisfaire une exigence accrue du service aux patients. Un établissement qui s’installe durablement à la pointe du progrès, avec notamment le plateau de biologie pour une recherche académique et clinique, et un plateau de chirurgie fortement orienté sur la pratique de la chirurgie ambulatoire. Son service d’urgences largement dimensionné assure la fonction primordiale d’accueil permanent des patients à partir de 2026.

Offrir… un nouveau ciel à Caen
« Plus qu’une architecture, plus que des bâtiments, plus qu’une mécanique hospitalière, ce qu’il s’agit d’édifier ici est bien plus que cela. Ce que nous avons à bâtir n’est rien d’autre que ce que nous ambitionnons d’offrir : “la promesse qu’éclose sur le plateau nord de Caen la réalité d’un univers entièrement nouveau” :
– un univers offrant à la ville un campus urbain, riche et constitué, porteur de liens et d’échanges au sein d’une nature réinvestie et d’un paysage réapproprié. Un campus structuré par un mail piéton, une promenade sereine conduisant à la place centrale comme le font les allées qui mènent à un « palais » ;
– un univers offrant aux patients, à l’inverse de cette forteresse inaccessible, un espace à l’échelle de la personne, de son corps, de son regard et de son pas. Un lieu au cœur d’un ouvrage qui s’ouvre et qui s’efface, comme s’il faisait la révérence. Une place, un jardin, une oasis de paix, de protection et de confiance ;
– un univers offrant à la communauté soignante, en remède à ces difficultés de communication générées par la superposition verticale des plateaux de la tour, une structure fondée sur les relations horizontales, la fluidité et l’échange ;
– un univers offrant une dynamique d’usage adaptée à l’évolution rapide des pratiques hospitalières, une ergonomie des fonctions et des flux en parfaite cohérence avec les ambitions et les trajectoires budgétaires de l’écosystème de santé.
Alors oui, en offrant à tous et à chacun la paix d’une oasis habitée par cette “nature qui soigne”, où la transparence des parcours prolonge l’effacement de l’architecture même, où les bâtiments d’hospitalisation traditionnelle ne sont plus qu’un fond de scène émergeant de la canopée, alors oui, contre les architectures machines, nous offrons une architecture pour l’humain. »